Si bleu qu'est notre temps
As Blue As Our Time


Presented at | Présenté au Centre d'artiste Axenéo7, Gatineau, QC
Commissaire | Curator: Marie-Ève Charron
Lumières: Ghislain Brodeur
10 mars au 15 mai 2021


Crédit video credit: Jean-Philippe Pernot

Vues d'exposition | Exhibition views

                     
   






La forêt n’a jamais autant été invoquée que maintenant. De refuge convoité par les gens de la ville en mal d’air, elle est le sujet de reportages la découvrant de par le monde ou célébrant l’essence de ses arbres(1). Nommer autrement cette ressource qui se fait exploiter, puis tant bien que mal protéger, s’impose désormais. Pour d’autres, de traditions non-occidentales, qui en font leur milieu de vie, les forêts sont dotées d’une capacité de penser(2).

Dans les souvenirs d’enfance d’Andréanne Godin, la forêt se meut en espace psychique que sa pratique artistique revisite sensiblement; la présente exposition en est l’expression aboutie offerte en partage. Sur mesure déployée pour deux des salles d’AXENÉO7, l’installation propose une déambulation nocturne dans une forêt composite, née de fragments glanés par l’artiste en résidence dans le Vermont et en Finlande puis dans son Abitibi natal. La vie comme la mort rôdent dans ce paysage inventé dont l’expérience concrète s’évapore dans un continuum d’impressions suggérées par les pigments de majestueux dessins, en bleu de Prusse et en brun Van Dyke. Alors que des lumières rehaussent subtilement les nuances chromatiques, chacun des pas se fait l’écho d’une quête existentielle aux repères (in)discernables.

— Marie-Ève Charron, commissaire

Notes :
1. « Essences d’arbre » et « Forêts intérieures » sont des séries de reportages, publiées par le quotidien montréalais Le Devoir au cours de l’été 2020, mettant la forêt à l’honneur.
2. Eduardo Kohn, Comment pensent les forêts. Vers une anthropologie au-delà de l’humain, Bruxelles, Zones sensibles, 2017.

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The forest has never been as popular a subject it is now. A sought-after refuge of air-starved city-dwellers, it is the focus of reports lauding its existence around the world or celebrating the essence of its trees(1). This resource, caught in a cycle of exploitation and protection, now warrants being talked about in a different way. In fact, Non-Westerners who call these forests home believe that they have the capacity to think(2).

In Andréanne Godin's childhood memories, the forest becomes a psychic space that her artistic practice frequently revisits. This exhibition is the ultimate expression of this, one that is offered up for the sharing. Created specially to occupy two rooms at AXENÉO7, the installation invites visitors to a night stroll through a composite forest made of fragments gleaned by the artist-in-residence in Vermont and Finland, and in her native Abitibi. Both life and death lurk in this invented landscape whose concrete experience fades into a continuum of impressions suggested by the Prussian blue and Van Dyke brown pigments of majestic drawings. While the chromatic nuances are subtly enhanced by lighting, each step reflects an existential quest with (in)discernible landmarks.

— Marie-Ève Charron, curator

Notes :
1. "Essences d'arbre" and "Forêts intérieures" are a series of features highlighting forests published by the Le Devoir Montreal's newspaper in summer 2020.
2. Eduardo Kohn, How Forests Think. Toward an Anthropology Beyond the Human, Berkeley, University of California Press, 2013.





Galerie Nicolas Robert

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